THEMESLa poésie lyrique traite des émotions et des sentiments éprouvés dans les grands moments de l’existence humaine : l’amour, la mort (l’angoisse devant la mort), la communion avec la nature, l’élan vers le sacré (la quête ou le rejet de Dieu). L’énonciateur exprime donc des sentiments et des émotions intimes qu’il veut faire comprendre et partager à l’énonciataire. La poésie lyrique exalte certaines valeurs : liberté, état, patrie, justice, foi en un idéal. Certains thèmes sont étroitement liés à l’expression de sentiments personnels : souffrances et joies de l’amour, angoisse devant la mort et/ou la destinée humaine, conscience de la fuite du temps, l’amitié, la solitude
GENRE Poésie (surtout 16ème et 19ème : romantisme). Mais l’écriture lyrique existe aussi en dehors du genre poétique : les récits autobiographiques, les romans épistolaires, les pièces de théâtre…L’étymologie du mot «lyrisme» le rapproche de la musique : le lyrisme est à l’origine, le chant que le poète accompagne de sa lyre. Exemple le plus probant : le mythe d’Orphée. Poète et musicien, Orphée charme par ses chants douloureux les divinités de la mort pour ramener à la vie l’amante défunte (Eurydice). L’Amour, la Mort, l’Art sont ainsi prodigieusement liés dans un des plus grands mythes de l’humanité. On trouvera bien entendu de la prose lyrique, mais par essence, tout lyrisme ressortit à la poésie et au chant. Le lyrisme peut donc être qualifié d’expression poétique des sentiments personnels. Ce sont les sonorités, les rythmes, la musicalité de l’écriture lyrique qui réintroduisent la musique des origines.
PROCEDES, CARACTERISTIQUES Enonciation privilégiée à la première personne. Lexique et ponctuation affectifs (champs lexicaux des émotions, des sentiments), points d’exclamation, d’interrogation, apostrophes, interjections. Des procédés d’insistance : anaphores, répétitions, hyperboles, gradations, accumulations. La poésie lyrique joue beaucoup dans le registre du pathétique. Modalisations prononcées. Rythmes et sonorités choisis : rythmes ternaires ou binaires, répétitions ou parallélismes, jeux d’assonances ou d’allitérations.. Figures de style analogiques (comparaisons, anaphores) Une syntaxe volontairement bouleversée, voire disloquée (emplois de l’ellipse). Le «je» se peint mais peut peindre également les échos que ce langage des sensations, des sentiments rencontre chez les autres ou dans la nature (le lyrisme peut être très personnel-type poésie de Lamartine-ou collectif ie peindre ce que peut ressentir tout homme).
EFFETS Exprimer une émotion (nostalgie, regret, tristesse, joie ) dont les harmoniques réveilleront chez le lecteur une émotion analogue. Epanchement ou exaltation.
L’ELEGIE Sous-genre de la poésie lyrique, elle exprime une plainte pathétique, que ce soit l’amour déçu ou le chagrin du deuil (sujet tendre et triste).
L’ODE Poème lyrique au sujet grave.
QUAND PRODUIRE UN TEXTE LYRIQUE ? (Cas du sujet « écriture d’invention ») Dès que le sujet vous invite à produire un texte défendant avec enthousiasme une personne, une cause, dès qu’il s’agit d’un éloge, d’un plaidoyer ou même d’un essai sur un thème émotionnel.
LE REGISTRE PATHETIQUE : émouvoir Etymologie : du grec «pathos» c’est-à-dire la passion, la souffrance Un texte appartient au registre pathétique quand il cherche à émouvoir, à attendrir par l’expression exacerbée des sentiments. Il est donc proche du lyrisme mais il s’en distingue par le fait qu’il n’évoque que des situations douloureuses, des malheurs. Le registre pathétique concerne tous les énoncés qui suscitent chez le lecteur une émotion. Cette émotion peut être une fin en soi (cas de certains romans sentimentaux) mais aussi avoir une fonction argumentative et amener le lecteur à réagir, face à une injustice par exemple.
THEMES Situation ou discours marqués par la passion, la souffrance, la difficulté de vivre.
GENRE Roman, poésie, théâtre.
PROCEDES, CARACTERISTIQUES Une énonciation caractérisée par l’emploi du « JE » pour exprimer la souffrance et du « TU » ou du « VOUS » pour impliquer l’énonciataire dans cette douleur. Le spectacle et le lexique des émotions (douleur, terreur, pitié) Les interjections, les exclamations et les interrogations qui témoignent du bouleversement du locuteur L’apostrophe pour renforcer l’implication de l’énonciataire et l’apitoyer. Les champs lexicaux de la douleur, de la souffrance, de la mort, de la fatalité (exemples : désastreux, effroyable, terrible, débris, lambeaux, cendres, larmes, détruire) L’hyperbole, la gradation pour amplifier l’expression de cette douleur. Cette gradation se retrouve sur le plan du rythme : phrase composée de groupes de mots de volume croissant (rythme croissant, crescendo : 3 syllabes / 5 syllabes / 9 syllabes). Ce registre recourt également aux rythmes brisés. Les images émouvantes
EFFETEmouvoir le destinataire, susciter ses larmes.
QUAND PRODUIRE UN TEXTE PATHETIQUE ?Dès qu’il s’agit d’émouvoir l’énonciataire pour le convaincre ; le pathos reste une arme efficace !!!