La méthode du commentaire
Le commentaire d’un texte littéraire est un exercice de lecture et d’analyse qui permet, à partir d’une observation précise du fond et de la forme et de ses impressions, de rendre compte du plaisir et de l’intérêt que l’on a pris à le lire. Il s’agit de dégager les différents niveaux de signification. Ce sujet porte sur la totalité ou sur une partie de l’un des textes du corpus et se rapporte ainsi à l’objet d’étude concerné.
Le BO du 26 juin 2001 précise : « le candidat compose un devoir qui présente de manière organisée ce qu’il a retenu de sa lecture, et justifie son interprétation et ses jugements personnels »
Ä Il s’agit donc de composer un devoir organisé selon une progression qui rende compte de la réflexion structurée et précise sur un texte littéraire
Ä Il s’agit donc de considérer le texte comme une construction, le résultat d’un travail sur l’écriture et montrer
comment s'élaborent cette construction, cette création
Le commentaire est l’explication d’un texte littéraire, un bilan de lecture. La lecture analytique est le préalable indispensable au commentaire composé, mais le commentaire est plus approfondi et complet (on s’efforce d’exploiter tous les éléments du texte) et vise donc à l’exhaustivité.
TRAVAUX PREPARATOIRES
Le travail préliminaire est identique à celui de la lecture analytique : lecture du texte, examen du paratexte, contextualisation (appartenance à un mouvement littéraire…) ; identification du genre, du type et du registre du texte; recherche d’idées directrices
Les textes et documents fournis dans la première partie de l’épreuve écrite peuvent éclairer le texte à commenter et orienter la recherche des idées directrices du commentaire.
Quel est le rapport avec l’objet d’étude ou les objets d’étude ? Cet objet d’étude est indiqué en tête du sujet. Par exemple, le texte peut être à la fois une scène de théâtre et se rattacher à « convaincre, persuader, délibérer ». Un poème peut se rattacher à l’objet d’étude « le biographique »
De même les questions sur les textes et documents peuvent servir de point de départ à la définition d’une idée directrice. Si la question est ponctuelle – relevé ou étude d’un procédé d’écriture -, la réponse ne saurait constituer une partie du commentaire. En revanche si la question est plus générale, invite à une synthèse, à une interprétation et à la recherche d’indices convergents, la réponse peut généralement fournir une idée directrice : « Quelle image de la femme aimée se dégage de ces textes ? » peut constituer une idée directrice.
Une lecture analytique est essentielle : elle permet de faire apparaître les centres d’intérêt du texte, ainsi que les procédés d’écriture.
Le commentaire suppose donc une lecture approfondie personnelle et organisée du texte. Plusieurs lectures attentives sont conseillées. La lecture analytique a pour but de mettre en évidence l’originalité ou la singularité d’un texte littéraire dans les moyens qu’il a utilisés pour atteindre son/ses but/s : genre littéraire, procédés de style, registre(s).
L’analyse méthodique du texte consiste à observer :
Le paratexte. Soyez attentif à la mention de l’auteur, à la date de composition de l’œuvre, à ce qui vous est indiqué en italiques avant le texte. Ces indications peuvent vous être utiles pour trouver des idées directrices mais aussi pour alimenter votre introduction. Elles donnent au texte un contexte dans l’histoire littéraire (vous pouvez ainsi rattacher le texte à un mouvement littéraire ou à un événement historique important) et dans l’œuvre même dont le texte est extrait
Observer et interpréter la disposition typographique
Analyser l’organisation du texte (plan, mouvement, progression)
Déterminer les thèmes majeurs du texte
Etudier l’énonciation : relevé des indices personnels (première et deuxième personne), des marques de subjectivité (modalisateurs et évaluatifs), des indices spatiaux et temporels, des apostrophes, des interrogations rhétoriques. Qui est le locuteur, l’énonciateur, c’est-à-dire celui qui produit l’énoncé, le message ? S’agit-il d’un personnage ? S’agit-il du narrateur, de l’auteur ? Y a-t-il plusieurs locuteurs ? Quelle est la situation d’énonciation ? Se demander si le texte est ancré dans la situation d’énonciation (c’est-à-dire si le locuteur s’implique directement dans son texte, expose sa pensée devant le destinataire souvent interpellé), ou s’il est coupé de la situation d’énonciation (c’est-à-dire si le locuteur s’efface derrière les événements racontés, et ne s’adresse pas directement à son destinataire)
Etudier les formes de discours. L’énonciateur, le locuteur peut choisir la forme argumentative (cette forme vise alors à obtenir l’adhésion de l’interlocuteur face à la thèse proposée ou rejetée), la forme narrative (le narrateur raconte alors une histoire, c’est-à-dire une suite d’événements, et il produit ainsi un récit), la forme descriptive (cette forme de discours vise à décrire un être, une chose, un paysage c’est-à-dire à en présenter les caractéristiques), la forme explicative (il s’agit de présenter, de façon ordonnée, des données objectives qui permettent d’informer le lecteur)
Définir le genre du texte et étudier ses principaux traits d’écriture selon qu’il s’agit d’un poème, d’une scène théâtrale, d’un essai…
Identifier le ou les registres (multiples possibilités) et leurs traits caractéristiques : comique, humoristique, ironique, parodique, burlesque, tragique, dramatique, épique, pathétique, fantastique, lyrique, élégiaque, nostalgique, didactique, polémique, critique, satirique,
Autres qualifications : réaliste, pittoresque, fantaisiste, mystérieux, effrayant, inquiétant, dynamique, animé, émouvant, apaisant, symbolique, allégorique, laudatif, oratoire, éloquent, froid, glacial, grave, passionné, traditionnel, anticonformiste, provocateur, contestataire, juridique, scientifique, philosophique, historique, psychologique, descriptif, féerique, bucolique…
Remarque : plusieurs registres peuvent apparaître successivement dans le même texte. Le choix du registre d’un texte est fonction de l’effet qu’il cherche à produire sur le lecteur.
Repérer et interpréter les choix lexicaux, grammaticaux et rhétoriques de l’auteur
Etudier le rythme et les sonorités
Quelle est l’époque à laquelle a été écrit le texte ? (3 possibilités)
Un texte peut faire partie d’une œuvre qui :
- suit des règles précises (classicisme, symbolisme ...) correspondant à une école ou s’y oppose.
- est très dépendante d’une époque dont elle exprime les préoccupations politiques, religieuses, sociales, économiques, idéologiques ...
- évoque un événement précis d’une époque précise
Il convient donc de bien posséder les mouvements littéraires : humanisme, baroque, classicisme, philosophie des Lumières, (et romantisme, réalisme, naturalisme, symbolisme, surréalisme. étudiés en seconde).
Les fonctions du texte
Informer, analyser, expliquer ; faire une synthèse, vulgariser, transmettre des informations avec objectivité…
Argumenter : démontrer, convaincre, persuader, délibérer, débattre, critiquer, dénoncer, plaider.
Emouvoir, faire / rire, pleurer, rêver ; effrayer, dépayser, choquer, provoquer une émotion / réaction (à préciser), créer le suspense…
Comment trouver des idées directrices
Il existe 2 méthodes pour trouver et définir des idées directrices de lecture :
- l’une part du relevé des indices / procédés (lexicaux, syntaxiques, stylistique : champs lexicaux, parallélismes, images…) et conduit à présenter la synthèse organisée des remarques faites sur le texte. La démarche est donc la suivante : relevé-repérage puis synthèse
- l’autre part des impressions de lecture et de caractéristiques générales du texte pour composer une sorte de « formule » ou « définition » du texte, comme on parle de « formule d’un corps » en chimie (H + Cl- donne en un nombre très réduit de signes des informations essentielles et précises sur l’acide chlorhydrique). De même la formule ou définition d’un texte est une expression brève qui, partant de l’impression ressentie à la première lecture, précise – avec le moins de mots possibles – les caractéristiques générales, les différents aspects du texte. La démarche est donc la suivante : des impressions de lecture à la vérification.
Pour dégager la « formule » du texte, il suffit de croiser les informations suivantes : le genre du texte (et son appartenance à un mouvement littéraire), le type de texte et le thème principal, le registre du texte (ou la qualification du texte par des adjectifs qualifiant le texte : émouvant, dramatique, tragique, fantastique..), les fonctions du texte …
Exemples :
1 à tirade théâtrale (genre) d’un roi qui, en proie à un malaise existentiel, se désole de l’état de son royaume (thème du texte), pathétique et poignante (registre + qualification du texte) permet de dénoncer l’absurdité du monde (effet de sens)
2 à poème en forme de lettre (genre) d’amour et d’adieu angoissé d’un soldat-poète menacé par la guerre (thème) passionné, simple, lyrique et nostalgique (registres / qualifications), afin d’exprimer sa passion)
A partir de ces indications, vous obtiendrez une « formule » ou « définition » du texte. Chaque élément de la « formule » peut alors correspondre à un des intérêts du texte, donc à une idée directrice
Poser des questions aux termes de la « formule »
Posez, pour les termes essentiels de la « formule » des questions simples en variant leur formulation. Ces questions vous invitent à vous interroger de façon précise sur le texte, permettent de dégager les problématiques de votre commentaire, de définir les idées directrices de lecture et servent de garde-fou. Exemple : d’où naît le pathétique du texte ?
Elaboration de la problématique
La lecture analytique a permis de relever des éléments marquants. Il convient ensuite de dresser le bilan du travail d’analyse. Il s’agit ensuite de dégager une ligne directrice autour de laquelle on va structurer les éléments majeurs que l’on a distingués : c’est la problématique, c’est-à-dire le questionnement autour duquel va s’organiser tout le devoir, le problème que l’on pose en introduction, et auquel le développement permettra de répondre.
Il s’agit, dans cette problématique, de mettre l’accent sur ce qui paraît contradictoire dans le texte : par exemple, un apologue propose une histoire particulière et il prétend pourtant donner une leçon de portée générale. Voici deux aspects contradictoires sur lesquels la problématique mettra l’accent : « comment un texte qui raconte une anecdote particulière peut-il en même temps donner une leçon à tous les hommes ? »
Comment à partir de cette problématique, dégager un plan ? Un commentaire est argumentatif et doit se présenter comme un tout ordonné en fonction d’un raisonnement. Le plan se présente comme une série d’étapes qui permettent de répondre à la question posée dans la problématique et d’aboutir à la conclusion
Cette annonce du plan que l’on suivra au cours du développement (se contenter d’indiquer les grands titres) peut rejoindre ou recouper la problématique
Vérifier la pertinence des idées directrices
Attention : une idée directrice n’est pas un thème mais une thèse, un jugement porté sur ce qui caractérise le texte et fait son intérêt.
Deux vérifications s’imposent :
Vérifiez que le surlignage du texte fournit un nombre suffisant de références précises au texte pour soutenir l’idée directrice ; sinon, celle-ci n’est pas exploitable
Faire procéder mentalement (pas dans la rédaction !!!!) l’idée directrice de l’expression « je veux montrer que… »
Supposons que l’un de vos axes soit « le personnage de Candide ». Vous ne pouvez dire : « je veux montrer que le personnage de Candide » : l’idée directrice n’est donc pas pertinente car il n’y a pas de visée démonstrative, elle n’est pas dynamique.
Autre supposition : « Candide, une marionnette sans épaisseur ». Vous pouvez dire : « je veux montrer que le personnage de Candide est une marionnette sans épaisseur : l’idée directrice est pertinente
Erreurs à éviter :
Ne pas confondre une idée directrice avec les indices qui servent à l’étayer : ce que vous surlignez dans le texte n’est qu’une illustration pour soutenir la démonstration ; l’idée directrice ne peut être surlignée puisqu’il s’agit d’une interprétation. Un aspect formel du texte (champ lexical, temps d’un verbe, pronom personnel, adjectif qualificatif/possessif/démonstratif, figure de style…) ne peut constituer une idée directrice
Ne jamais séparer le fond de la forme ; ne jamais relever un procédé de style sans indiquer en même temps l’effet qu’il produit sur le lecteur ou l’idée qu’il soutient ? Donc ne pas commenter le sens sans étudier la forme, n’étudiez pas la forme sans expliquer le sens.
Ne procédez pas à un éparpillement de remarques ponctuelles sur le texte sans lien entre elles et sans progression générale
ELABORATION DU PLAN
Le commentaire doit être organisé avec rigueur. Le plan du commentaire permet cette solidité ; il s’agit de classer les fruits de l’analyse en grands ensembles d’éléments qui vont dans le même sens, qui abordent le même thème et qui constituent les axes du commentaire et les parties du développement. Ce plan doit donc permettre de rendre compte de l’organisation des centres d’intérêt à l’intérieur du texte, de rendre compte de vos hypothèses de lecture.
Les parties sont elles-mêmes divisées en paragraphes. Le commentaire compte en général deux parties divisées en 2 ou 3 paragraphes.
Deux erreurs à éviter absolument :
- le commentaire linéaire qui suivrait passivement l’ordre du texte
- le commentaire qui séparerait le fond et la forme
Etablir une progression : vous devez hiérarchiser les différentes parties, suivre un fil conducteur, choisir pour votre commentaire une progression du plus simple au plus complexe, du plus évident au plus implicite (notamment pour les textes critiques, symboliques ou allégoriques, qui recourent à l’implicite, au sous entendu, à l’ironie)
Dans le cas d’une comparaison de textes, l’exercice consiste à mener de front l’étude des deux textes : il faut éviter de faire une succession de deux commentaires juxtaposés des deux textes.
L’INTRODUCTION
Elle comporte 3 moments :
l’entrée en matière, l’ouverture, l’amorce : c’est une phrase d’accroche qui intègre le texte dans un ensemble plus vaste en rapport avec le texte (genre, courant littéraire, l’auteur dans son époque : essayez de trouver un rapport entre l’époque et l’auteur ou entre l’époque et le texte). Elle peut situer le texte dans l’ouvrage sans le résumer trop longuement, se référer à un élément de la vie de l’auteur ou à un événement historique (si et seulement si ces éléments ont une incidence sur le texte étudié), rapprocher le texte à commenter d’un autre texte du même auteur ou d’un autre auteur…Inutile de donner les dates biographiques de l’auteur : il vaut mieux en tirer des observations ou conclusions utiles comme l’âge de l’auteur quand il écrit le texte : est-ce un jeune homme ? un homme mûr ? un vieillard ? – là encore si ce détail est pertinent pour l’analyse qui va suivre.
A éviter : « De tous temps, l’homme a exprimé son amour » ou « Aragon est né en 1897 »
Ne commencez pas par « Ce texte… » car vous n’avez pas encore présenté l’extrait à votre lecteur, qui n’est pas censé le connaître
la présentation contextuelle du texte : il s’agit de citer le nom de l’auteur et le titre de l’œuvre d’où est extrait le texte, de présenter brièvement le thème du texte (de quoi parle le texte ?) et de le rattacher à l’objet d’étude ou aux objets d’étude. Il convient donc de répondre le plus brièvement aux questions : qui ? quoi ? où ? quand ? comment ?
On veillera à présenter la problématique que l’on a élaborée, sous forme de question directe ou non
L’annonce du plan : cette annonce permet de répondre à la question posée dans la problématique, en mettant en évidence les liens logiques qui permettent de passer d’une partie à l’autre. On mentionne donc les axes du commentaire (les hypothèses de lecture, les idées directrices) sans entrer dans le détail des paragraphes pour ménager l’intérêt du lecteur et en évitant les formules maladroites et scolaires du type : « dans une première partie, nous montrerons que…puis dans une deuxième partie nous expliquerons en quoi consiste le « miracle » dont parle Aragon… »
Les étapes attendues d’une introduction de commentaire
Préambule ou amorce
Situation du texte
Nom de l’auteur
Situation dans l’œuvre de l’auteur (titres)
Situation dans le contexte (spécifier obligatoirement la date de publication, préciser si nécessaire le contexte historique, politique économique et social, culturel : toutes ces indications sur le contexte ne sont à fournir que s’elles sont utiles pour la démonstration qui va suivre)
Nature / présentation du texte
Genre (poésie, roman, théâtre, littérature d’idées, essai ou réflexion)
Type (récit – narration ou relation – description ou portrait, des paroles rapportées, une restitution de la pensée d’un personnage, une réflexion)
Registre (ton/tonalité) : le ton concerne la manière dont l’auteur livre son message et l’effet qu’il veut produire sur le public.
Idée générale du texte, thèmes du texte
Composition d’ensemble du texte (structure, architecture d’ensemble du texte)
Il convient d’observer l’organisation formelle du texte, l’architecture, la « physionomie » du texte
Dans un poème, c’est le moment de préciser si le texte est organisé en strophes, le mètre utilisé (alexandrin, octosyllabe, etc.), le système de rimes…
Dans un texte en prose, notez tout ce qui échappe à la « normale » : dimension des paragraphes, ponctuation, typographie…
Annonce de l’enjeu du texte ou de la problématique : cette annonce des axes, des centres d’intérêt et donc du plan peut rejoindre ou recouper la problématique.
Aspect de l’introduction
Dix à quinze lignes en un seul paragraphe.
Conseils
Annonce du plan : nuancez sous forme de questions ou en modalisant les aspects que vous présentez comme des caractéristiques du texte, afin que le correcteur ait l’impression qu’il est nécessaire de lire votre copie pour savoir si ces hypothèses seront validées.
Evitez d’annoncer des parties que l’on ne retrouve pas dans le corps du devoir. Par conséquent rédigez l’introduction et la conclusion après avoir rédigé le développement (vous évitez ainsi le risque d’annoncer des parties que l’on ne retrouve pas dans le développement !)
Le jour de l’examen : si vous ne savez comment débuter l’introduction, parce que vous ne connaissez ni l’auteur, ni l’œuvre, ni l’époque, utilisez le reste du corpus ou le thème abordé par le texte à commenter, ou bien encore mobilisez vos connaissances sur l’objet d’étude.
Dans l’introduction, comme dans le reste du devoir, vous avez le droit d’employer le « nous » même s’il est préférable de partir directement du texte, mais jamais le « vous » ni le « je »
LE DEVELOPPEMENT
Les transitions
La transition sert à éviter les « à coups », le sentiment d’une rupture lorsque l’on passe d’une partie à l’autre. Elle a une double fonction : récapituler ce qui précède, amorcer et annoncer ce qui l’on va étudier dans la partie suivante, en indiquant le lien entre les deux parties (lien logique ou analogique). Bannir les expressions lourdes comme : « maintenant on va passer à l’étude de… »
Exemple : Aragon, par sa poésie, métamorphose Elsa en un être multiple, lui donne des visages divers ; en un sens, lui aussi, par là, a des pouvoirs magiques, comme Elsa elle-même (synthèse) / le poème semble en effet retracer une suite de « miracles » qui lui donnent son atmosphère merveilleuse et mystique (annonce de la partie suivante)
Une partie se développera selon le schéma suivant :
présentation de l’idée qui fonde l’unité de la partie : cette introduction partielle annonce la thèse, l’idée directrice qui fera l’objet de la partie. Rédigez au brouillon les introductions partielles.
développement d’un premier point qui forme un premier paragraphe
développement d’un second point qui forme un deuxième paragraphe ; ce deuxième point du commentaire (deuxième paragraphe) est enchaîné logiquement au premier
conclusion partielle de la partie qui en fait la synthèse rapide et qui établit le lien, la transition avec la partie suivante : il s’agit donc d’une conclusion transitoire. Rédigez au brouillon les conclusions-transitions en leur accordant un soin tout particulier
Ä utiliser des mots de liaison entre les paragraphes
Ä Utiliser des termes qui organisent le commentaire : « cependant », « en effet », « de plus », « donc » ...
Structurer un paragraphe
Vous devez absolument éviter la paraphrase et ne devez jamais séparer le fond de la forme : ne signalez jamais un procédé de style sans indiquer en même temps l’effet qu’il produit sur le lecteur ou l’idée qu’il soutient
Un commentaire est une forme de démonstration : il s’agit de démontrer la validité de vos hypothèses de lecture. Aussi chaque paragraphe repose sur trois composantes indispensables que l’on résume par la formule « IQCB »
« I » : l’interprétation : présenter une idée en rapport avec le thème de la partie
« Q » : la qualification (ou caractérisation ou procédé): il s’agit là d’expliciter, de prouver que votre idée est bien présente dans le texte. (c’est la partie qui manque trop souvent dans vos démonstrations).
« C » : une citation : citer des éléments du texte à l’appui de cette idée
« B » : finir sur bilan.
Dans le commentaire, liez l’idée, la qualification et la citation avant de conclure sur le bilan.
Exemple : Dans le poème « Elsa » d’Aragon, l’exaltation lyrique du poète (interprétation) se marque dans l’apostrophe à connotation religieuse (qualification) « Mon Dieu » (citation) et dans l’interjection (qualification-procédé) « Ô » (citation).
L’absence d’une de ces trois composantes conduit à la paraphrase : le poète interpelle Dieu (qualification) : « Mon Dieu » (citation)
L’ordre de ces trois composantes peut varier dans le paragraphe :
Exemple : Le poème est traversé par de discrètes, mais d’autant plus intenses notations érotiques (qualifications) qui font d’Elsa une femme-amante sensuelle (interprétation) : le premier « geste » (citation) par lequel Aragon l’évoque « rattachant [ses] cheveux » (v 8-9) (citation) donne la tonalité (interprétation). Cette image se construit autour des diverses parties du corps chargées d’érotisme (qualification), la « joue » (v. 20), la « bouche » (v. 31) (citation) et passe par des notations tactiles légères et fugitives (qualification) mais d’autant plus suggestives (interprétation) : « Tu me rends la caresse d’être » (v. 15), « Quand ta robe en passant me touche » (v. 36) (citation). La métaphore (qualification) des « flemmes » (v. 27) (citation) traduit son ardeur (interprétation-bilan).
Commenter un procédé de style
Un procédé stylistique doit toujours être mis en relation avec son importance et son sens dans le texte : quel effet, quelle impression crée-t-il ? à quoi sert-il ? que traduit-il ? (exaltation, harmonie, équilibre, rigidité, monotonie, traduction d’un sentiment ou d’un état…)
Il convient de lier dans une même phrase la qualification de la construction et l’interprétation, en citant les mots essentiels qui soutiennent le procédé ou la construction repérés. On veillera à varier la formulation pour lier l’idée et le procédé de style. Voici un certain nombre de formules pour éviter les répétitions :
(Telle idée) est soulignée par, est rendue par, est mise en valeur par, est marquée par, est mise en évidence par, est traduite par, s’appuie sur…
(Tel procédé / par tel procédé, l’auteur) traduit, souligne, met en évidence, rend compte de, révèle, crée l’impression de / que, suggère, transmet,
L’auteur / le narrateur / le poète exprime, nous rend sensible à, éveille en nous un sentiment de / une impression, développe le thème de, suggère, orchestre…
Cette expression / cet adjectif / cette figure de style (si possible la définir par son nom technique) exprime / insiste/ met en relief / met en valeur, pointe…
Ce terme opère une cassure dans l’harmonie du texte,
Cette association / cette alliance de mots travaille dans le sens de la réconciliation / de la fusion.
Les sonorités miment le sens (harmonie imitative) / les sonorités confèrent une unité au vers ...
Ce terme confère au texte / à la phrase une connotation positive / péjorative / négative / méliorative / laudative.
Ce terme répond à cet autre, ce terme fait écho à, suggère, évoque, rappelle..
l’auteur / le narrateur / le poète : souligne, esquisse un tableau / un portrait, précise, révèle au lecteur, transcrit dans ce texte ses préoccupations, insiste sur tel aspect
ce terme / cette expression / cette sonorité : revient tel un leitmotiv, ponctue le récit / le poème
Pour l’analyse d’un texte descriptif : vision d’ensemble / vision de détail, effets de rapprochement / effets de zoom, détails pittoresques / quotidiens, description de premier plan / d’arrière plan, description statique / dynamique (immobile / en mouvement), imparfait descriptif, le poète / l’auteur cherche à créer une atmosphère / à brosser un tableau.
Evitez ce leitmotiv : « l’auteur veut nous montrer que », « l’auteur veut nous dire que »
CONCLUSION
La conclusion comporte deux moments :
- la récapitulation : cette partie récapitulative rappelle les idées fortes. Cette récapitulation des bilans intermédiaires est délicate car il s’agit de reprendre les idées fortes exprimées dans chacun des bilans intermédiaires sans pour autant les reprendre littéralement. Porter un jugement personnel sur le texte, son intérêt stylistique et littéraire Ne surtout pas y glisser de nouveaux centres d’intérêt qui auraient été oubliés dans le développement !!!
- l’élargissement : (il s’agit d’ouvrir des perspectives plus larges à partir de ce texte) : influence du texte sur la postérité littéraire, rapprochements avec d’autres extraits de l’œuvre, avec d’autres arts (peinture, musique…). Il est également possible de s’interroger sur l’intérêt du texte par rapport à l’œuvre dont il est extrait, à son contexte historique, à son genre ; confronter le texte à d’autres textes qui traitent le même thème ou ont les mêmes objectifs ; repérer les prolongements du thème…
On bannira les généralités ; on veillera à ce qu’il y ait un lien réel entre l’élargissement et le texte ; on évitera de terminer par une question
Evitez les répétitions
Le commentaire développe des idées qui seront exprimées à plusieurs reprises (dans l’introduction pour l’annonce des idées directrices, dans l’introduction partielle de partie, dans la synthèse de la conclusion).
Pour éviter les répétitions de mots clés du commentaire, avant de rédiger, il est judicieux de se constituer une banque de mots en rapport avec chaque notion essentielle du commentaire, sans se limiter aux synonymes, mais en variant la nature grammaticale des mots (noms, verbes, adjectifs..)
Les citations
Elles jouent un rôle important dans le commentaire et doivent être encadrées par des guillemets à la française :« … ». De plus elles doivent être parfaitement intégrées à votre commentaire et on ne doit pas sentir de rupture entre le discours citant et le discours cité.
Si vous êtes amené à modifier le texte, vous noterez entre crochets les modifications apportées :
Exemple emprunté au poème « Ma Morte vivante » d’Eluard. Le premier vers est le suivant : « Dans mon chagrin rien n’est en mouvement »
Vous pouvez citer ce vers de la sorte : le poète affirme que « dans [son] chagrin … » …
Ou bien encore de la sorte : les premiers mots du poème rattachent d’emblée le texte aux registres lyrique et pathétique : les indices de la première personne sont très fréquents et les premiers vers du poème évoquent le sentiment d’un néant, d’une attente désespérée, d’une vie d’où s’est retiré tout « mouvement ».
Même coupées, vos citations doivent conserver un sens et être cohérentes sur le plan syntaxique.
En aucun cas les citations ne doivent figurer entre parenthèses.
On ne fait jamais référence à des numéros de lignes ou de vers pour s’éviter la peine de citer.
L’insertion des citations
Citation intégrale
Une phrase (ou partie de phrase) entre guillemets, respectant le texte
Toute coupure ou modification doit être signalée par des crochets […]. La citation du vers doit respecter la typographie d’origine ou signaler le retour à la ligne par une barre oblique (/), en observant les majuscules au début du vers
Eléments épars
Un relevé de mots qui forment un champ lexical
On mettra chaque élément entre guillemets, séparé par une virgule (en évitant les longues listes)
Résume
Reformulation d’un passage pour éviter une citation trop longue
On visera la concision et on évitera la paraphrase
Référence : Renvoi à une ligne, un paragraphe, une strophe, un vers, ou à un personnage
On donnera toutes les informations nécessaires à la compréhension de la référence.
La présentation
Il convient de respecter les conventions de présentation (saut d’une ligne entre l’introduction et le développement et entre le développement et la conclusion et entre les deux parties du développement, retour à la ligne entre les différents paragraphes au sein d’une même partie, avec respect d’un alinéa pour marquer le changement de paragraphe qui correspond à un changement d’idée)
La rédaction
1. Le jour de l’examen
a) Sur vos feuilles de brouillon
Ne devraient figurer que le plan très détaillé, l’introduction et la conclusion rédigées. Il est ensuite conseillé d’écrire le développement directement sur la copie, en s’aidant du brouillon pour « peaufiner » votre style.
Ne jamais rédiger le brouillon pour le recopier ensuite.
b) Le développement du commentaire
Il doit être conçu comme celui d’une discussion ou d’une dissertation : chaque partie doit comporter une introduction, un développement, une conclusion ; la conclusion de la partie précédente et l’introduction de la partie suivante constituant une transition. Idem pour les sous-parties.
2. A la maison
Au contraire, efforcez-vous de rédiger le plus possible votre brouillon pour corriger la langue et le style. On passe plus de temps à préparer un devoir à la maison qu’en temps limité.
Les citations et les titres
Les conventions sur le soulignement permet de distinguer les cas où l’on parle de Candide pour désigner le conte philosophique et de Candide pour désigner le personnage éponyme de ce conte.
De même, la nécessité de souligner un titre d’œuvre et de mettre entre guillemets un titre de poème permet d’éviter les ambiguïtés quand un même titre a été utilisé pour désigner l’un des poèmes du recueil et le recueil tout entier..
Le commentaire d’un texte littéraire est un exercice de lecture et d’analyse qui permet, à partir d’une observation précise du fond et de la forme et de ses impressions, de rendre compte du plaisir et de l’intérêt que l’on a pris à le lire. Il s’agit de dégager les différents niveaux de signification. Ce sujet porte sur la totalité ou sur une partie de l’un des textes du corpus et se rapporte ainsi à l’objet d’étude concerné.
Le BO du 26 juin 2001 précise : « le candidat compose un devoir qui présente de manière organisée ce qu’il a retenu de sa lecture, et justifie son interprétation et ses jugements personnels »
Ä Il s’agit donc de composer un devoir organisé selon une progression qui rende compte de la réflexion structurée et précise sur un texte littéraire
Ä Il s’agit donc de considérer le texte comme une construction, le résultat d’un travail sur l’écriture et montrer
comment s'élaborent cette construction, cette création
Le commentaire est l’explication d’un texte littéraire, un bilan de lecture. La lecture analytique est le préalable indispensable au commentaire composé, mais le commentaire est plus approfondi et complet (on s’efforce d’exploiter tous les éléments du texte) et vise donc à l’exhaustivité.
TRAVAUX PREPARATOIRES
Le travail préliminaire est identique à celui de la lecture analytique : lecture du texte, examen du paratexte, contextualisation (appartenance à un mouvement littéraire…) ; identification du genre, du type et du registre du texte; recherche d’idées directrices
Les textes et documents fournis dans la première partie de l’épreuve écrite peuvent éclairer le texte à commenter et orienter la recherche des idées directrices du commentaire.
Quel est le rapport avec l’objet d’étude ou les objets d’étude ? Cet objet d’étude est indiqué en tête du sujet. Par exemple, le texte peut être à la fois une scène de théâtre et se rattacher à « convaincre, persuader, délibérer ». Un poème peut se rattacher à l’objet d’étude « le biographique »
De même les questions sur les textes et documents peuvent servir de point de départ à la définition d’une idée directrice. Si la question est ponctuelle – relevé ou étude d’un procédé d’écriture -, la réponse ne saurait constituer une partie du commentaire. En revanche si la question est plus générale, invite à une synthèse, à une interprétation et à la recherche d’indices convergents, la réponse peut généralement fournir une idée directrice : « Quelle image de la femme aimée se dégage de ces textes ? » peut constituer une idée directrice.
Une lecture analytique est essentielle : elle permet de faire apparaître les centres d’intérêt du texte, ainsi que les procédés d’écriture.
Le commentaire suppose donc une lecture approfondie personnelle et organisée du texte. Plusieurs lectures attentives sont conseillées. La lecture analytique a pour but de mettre en évidence l’originalité ou la singularité d’un texte littéraire dans les moyens qu’il a utilisés pour atteindre son/ses but/s : genre littéraire, procédés de style, registre(s).
L’analyse méthodique du texte consiste à observer :
Le paratexte. Soyez attentif à la mention de l’auteur, à la date de composition de l’œuvre, à ce qui vous est indiqué en italiques avant le texte. Ces indications peuvent vous être utiles pour trouver des idées directrices mais aussi pour alimenter votre introduction. Elles donnent au texte un contexte dans l’histoire littéraire (vous pouvez ainsi rattacher le texte à un mouvement littéraire ou à un événement historique important) et dans l’œuvre même dont le texte est extrait
Observer et interpréter la disposition typographique
Analyser l’organisation du texte (plan, mouvement, progression)
Déterminer les thèmes majeurs du texte
Etudier l’énonciation : relevé des indices personnels (première et deuxième personne), des marques de subjectivité (modalisateurs et évaluatifs), des indices spatiaux et temporels, des apostrophes, des interrogations rhétoriques. Qui est le locuteur, l’énonciateur, c’est-à-dire celui qui produit l’énoncé, le message ? S’agit-il d’un personnage ? S’agit-il du narrateur, de l’auteur ? Y a-t-il plusieurs locuteurs ? Quelle est la situation d’énonciation ? Se demander si le texte est ancré dans la situation d’énonciation (c’est-à-dire si le locuteur s’implique directement dans son texte, expose sa pensée devant le destinataire souvent interpellé), ou s’il est coupé de la situation d’énonciation (c’est-à-dire si le locuteur s’efface derrière les événements racontés, et ne s’adresse pas directement à son destinataire)
Etudier les formes de discours. L’énonciateur, le locuteur peut choisir la forme argumentative (cette forme vise alors à obtenir l’adhésion de l’interlocuteur face à la thèse proposée ou rejetée), la forme narrative (le narrateur raconte alors une histoire, c’est-à-dire une suite d’événements, et il produit ainsi un récit), la forme descriptive (cette forme de discours vise à décrire un être, une chose, un paysage c’est-à-dire à en présenter les caractéristiques), la forme explicative (il s’agit de présenter, de façon ordonnée, des données objectives qui permettent d’informer le lecteur)
Définir le genre du texte et étudier ses principaux traits d’écriture selon qu’il s’agit d’un poème, d’une scène théâtrale, d’un essai…
Identifier le ou les registres (multiples possibilités) et leurs traits caractéristiques : comique, humoristique, ironique, parodique, burlesque, tragique, dramatique, épique, pathétique, fantastique, lyrique, élégiaque, nostalgique, didactique, polémique, critique, satirique,
Autres qualifications : réaliste, pittoresque, fantaisiste, mystérieux, effrayant, inquiétant, dynamique, animé, émouvant, apaisant, symbolique, allégorique, laudatif, oratoire, éloquent, froid, glacial, grave, passionné, traditionnel, anticonformiste, provocateur, contestataire, juridique, scientifique, philosophique, historique, psychologique, descriptif, féerique, bucolique…
Remarque : plusieurs registres peuvent apparaître successivement dans le même texte. Le choix du registre d’un texte est fonction de l’effet qu’il cherche à produire sur le lecteur.
Repérer et interpréter les choix lexicaux, grammaticaux et rhétoriques de l’auteur
Etudier le rythme et les sonorités
Quelle est l’époque à laquelle a été écrit le texte ? (3 possibilités)
Un texte peut faire partie d’une œuvre qui :
- suit des règles précises (classicisme, symbolisme ...) correspondant à une école ou s’y oppose.
- est très dépendante d’une époque dont elle exprime les préoccupations politiques, religieuses, sociales, économiques, idéologiques ...
- évoque un événement précis d’une époque précise
Il convient donc de bien posséder les mouvements littéraires : humanisme, baroque, classicisme, philosophie des Lumières, (et romantisme, réalisme, naturalisme, symbolisme, surréalisme. étudiés en seconde).
Les fonctions du texte
Informer, analyser, expliquer ; faire une synthèse, vulgariser, transmettre des informations avec objectivité…
Argumenter : démontrer, convaincre, persuader, délibérer, débattre, critiquer, dénoncer, plaider.
Emouvoir, faire / rire, pleurer, rêver ; effrayer, dépayser, choquer, provoquer une émotion / réaction (à préciser), créer le suspense…
Comment trouver des idées directrices
Il existe 2 méthodes pour trouver et définir des idées directrices de lecture :
- l’une part du relevé des indices / procédés (lexicaux, syntaxiques, stylistique : champs lexicaux, parallélismes, images…) et conduit à présenter la synthèse organisée des remarques faites sur le texte. La démarche est donc la suivante : relevé-repérage puis synthèse
- l’autre part des impressions de lecture et de caractéristiques générales du texte pour composer une sorte de « formule » ou « définition » du texte, comme on parle de « formule d’un corps » en chimie (H + Cl- donne en un nombre très réduit de signes des informations essentielles et précises sur l’acide chlorhydrique). De même la formule ou définition d’un texte est une expression brève qui, partant de l’impression ressentie à la première lecture, précise – avec le moins de mots possibles – les caractéristiques générales, les différents aspects du texte. La démarche est donc la suivante : des impressions de lecture à la vérification.
Pour dégager la « formule » du texte, il suffit de croiser les informations suivantes : le genre du texte (et son appartenance à un mouvement littéraire), le type de texte et le thème principal, le registre du texte (ou la qualification du texte par des adjectifs qualifiant le texte : émouvant, dramatique, tragique, fantastique..), les fonctions du texte …
Exemples :
1 à tirade théâtrale (genre) d’un roi qui, en proie à un malaise existentiel, se désole de l’état de son royaume (thème du texte), pathétique et poignante (registre + qualification du texte) permet de dénoncer l’absurdité du monde (effet de sens)
2 à poème en forme de lettre (genre) d’amour et d’adieu angoissé d’un soldat-poète menacé par la guerre (thème) passionné, simple, lyrique et nostalgique (registres / qualifications), afin d’exprimer sa passion)
A partir de ces indications, vous obtiendrez une « formule » ou « définition » du texte. Chaque élément de la « formule » peut alors correspondre à un des intérêts du texte, donc à une idée directrice
Poser des questions aux termes de la « formule »
Posez, pour les termes essentiels de la « formule » des questions simples en variant leur formulation. Ces questions vous invitent à vous interroger de façon précise sur le texte, permettent de dégager les problématiques de votre commentaire, de définir les idées directrices de lecture et servent de garde-fou. Exemple : d’où naît le pathétique du texte ?
Elaboration de la problématique
La lecture analytique a permis de relever des éléments marquants. Il convient ensuite de dresser le bilan du travail d’analyse. Il s’agit ensuite de dégager une ligne directrice autour de laquelle on va structurer les éléments majeurs que l’on a distingués : c’est la problématique, c’est-à-dire le questionnement autour duquel va s’organiser tout le devoir, le problème que l’on pose en introduction, et auquel le développement permettra de répondre.
Il s’agit, dans cette problématique, de mettre l’accent sur ce qui paraît contradictoire dans le texte : par exemple, un apologue propose une histoire particulière et il prétend pourtant donner une leçon de portée générale. Voici deux aspects contradictoires sur lesquels la problématique mettra l’accent : « comment un texte qui raconte une anecdote particulière peut-il en même temps donner une leçon à tous les hommes ? »
Comment à partir de cette problématique, dégager un plan ? Un commentaire est argumentatif et doit se présenter comme un tout ordonné en fonction d’un raisonnement. Le plan se présente comme une série d’étapes qui permettent de répondre à la question posée dans la problématique et d’aboutir à la conclusion
Cette annonce du plan que l’on suivra au cours du développement (se contenter d’indiquer les grands titres) peut rejoindre ou recouper la problématique
Vérifier la pertinence des idées directrices
Attention : une idée directrice n’est pas un thème mais une thèse, un jugement porté sur ce qui caractérise le texte et fait son intérêt.
Deux vérifications s’imposent :
Vérifiez que le surlignage du texte fournit un nombre suffisant de références précises au texte pour soutenir l’idée directrice ; sinon, celle-ci n’est pas exploitable
Faire procéder mentalement (pas dans la rédaction !!!!) l’idée directrice de l’expression « je veux montrer que… »
Supposons que l’un de vos axes soit « le personnage de Candide ». Vous ne pouvez dire : « je veux montrer que le personnage de Candide » : l’idée directrice n’est donc pas pertinente car il n’y a pas de visée démonstrative, elle n’est pas dynamique.
Autre supposition : « Candide, une marionnette sans épaisseur ». Vous pouvez dire : « je veux montrer que le personnage de Candide est une marionnette sans épaisseur : l’idée directrice est pertinente
Erreurs à éviter :
Ne pas confondre une idée directrice avec les indices qui servent à l’étayer : ce que vous surlignez dans le texte n’est qu’une illustration pour soutenir la démonstration ; l’idée directrice ne peut être surlignée puisqu’il s’agit d’une interprétation. Un aspect formel du texte (champ lexical, temps d’un verbe, pronom personnel, adjectif qualificatif/possessif/démonstratif, figure de style…) ne peut constituer une idée directrice
Ne jamais séparer le fond de la forme ; ne jamais relever un procédé de style sans indiquer en même temps l’effet qu’il produit sur le lecteur ou l’idée qu’il soutient ? Donc ne pas commenter le sens sans étudier la forme, n’étudiez pas la forme sans expliquer le sens.
Ne procédez pas à un éparpillement de remarques ponctuelles sur le texte sans lien entre elles et sans progression générale
ELABORATION DU PLAN
Le commentaire doit être organisé avec rigueur. Le plan du commentaire permet cette solidité ; il s’agit de classer les fruits de l’analyse en grands ensembles d’éléments qui vont dans le même sens, qui abordent le même thème et qui constituent les axes du commentaire et les parties du développement. Ce plan doit donc permettre de rendre compte de l’organisation des centres d’intérêt à l’intérieur du texte, de rendre compte de vos hypothèses de lecture.
Les parties sont elles-mêmes divisées en paragraphes. Le commentaire compte en général deux parties divisées en 2 ou 3 paragraphes.
Deux erreurs à éviter absolument :
- le commentaire linéaire qui suivrait passivement l’ordre du texte
- le commentaire qui séparerait le fond et la forme
Etablir une progression : vous devez hiérarchiser les différentes parties, suivre un fil conducteur, choisir pour votre commentaire une progression du plus simple au plus complexe, du plus évident au plus implicite (notamment pour les textes critiques, symboliques ou allégoriques, qui recourent à l’implicite, au sous entendu, à l’ironie)
Dans le cas d’une comparaison de textes, l’exercice consiste à mener de front l’étude des deux textes : il faut éviter de faire une succession de deux commentaires juxtaposés des deux textes.
L’INTRODUCTION
Elle comporte 3 moments :
l’entrée en matière, l’ouverture, l’amorce : c’est une phrase d’accroche qui intègre le texte dans un ensemble plus vaste en rapport avec le texte (genre, courant littéraire, l’auteur dans son époque : essayez de trouver un rapport entre l’époque et l’auteur ou entre l’époque et le texte). Elle peut situer le texte dans l’ouvrage sans le résumer trop longuement, se référer à un élément de la vie de l’auteur ou à un événement historique (si et seulement si ces éléments ont une incidence sur le texte étudié), rapprocher le texte à commenter d’un autre texte du même auteur ou d’un autre auteur…Inutile de donner les dates biographiques de l’auteur : il vaut mieux en tirer des observations ou conclusions utiles comme l’âge de l’auteur quand il écrit le texte : est-ce un jeune homme ? un homme mûr ? un vieillard ? – là encore si ce détail est pertinent pour l’analyse qui va suivre.
A éviter : « De tous temps, l’homme a exprimé son amour » ou « Aragon est né en 1897 »
Ne commencez pas par « Ce texte… » car vous n’avez pas encore présenté l’extrait à votre lecteur, qui n’est pas censé le connaître
la présentation contextuelle du texte : il s’agit de citer le nom de l’auteur et le titre de l’œuvre d’où est extrait le texte, de présenter brièvement le thème du texte (de quoi parle le texte ?) et de le rattacher à l’objet d’étude ou aux objets d’étude. Il convient donc de répondre le plus brièvement aux questions : qui ? quoi ? où ? quand ? comment ?
On veillera à présenter la problématique que l’on a élaborée, sous forme de question directe ou non
L’annonce du plan : cette annonce permet de répondre à la question posée dans la problématique, en mettant en évidence les liens logiques qui permettent de passer d’une partie à l’autre. On mentionne donc les axes du commentaire (les hypothèses de lecture, les idées directrices) sans entrer dans le détail des paragraphes pour ménager l’intérêt du lecteur et en évitant les formules maladroites et scolaires du type : « dans une première partie, nous montrerons que…puis dans une deuxième partie nous expliquerons en quoi consiste le « miracle » dont parle Aragon… »
Les étapes attendues d’une introduction de commentaire
Préambule ou amorce
Situation du texte
Nom de l’auteur
Situation dans l’œuvre de l’auteur (titres)
Situation dans le contexte (spécifier obligatoirement la date de publication, préciser si nécessaire le contexte historique, politique économique et social, culturel : toutes ces indications sur le contexte ne sont à fournir que s’elles sont utiles pour la démonstration qui va suivre)
Nature / présentation du texte
Genre (poésie, roman, théâtre, littérature d’idées, essai ou réflexion)
Type (récit – narration ou relation – description ou portrait, des paroles rapportées, une restitution de la pensée d’un personnage, une réflexion)
Registre (ton/tonalité) : le ton concerne la manière dont l’auteur livre son message et l’effet qu’il veut produire sur le public.
Idée générale du texte, thèmes du texte
Composition d’ensemble du texte (structure, architecture d’ensemble du texte)
Il convient d’observer l’organisation formelle du texte, l’architecture, la « physionomie » du texte
Dans un poème, c’est le moment de préciser si le texte est organisé en strophes, le mètre utilisé (alexandrin, octosyllabe, etc.), le système de rimes…
Dans un texte en prose, notez tout ce qui échappe à la « normale » : dimension des paragraphes, ponctuation, typographie…
Annonce de l’enjeu du texte ou de la problématique : cette annonce des axes, des centres d’intérêt et donc du plan peut rejoindre ou recouper la problématique.
Aspect de l’introduction
Dix à quinze lignes en un seul paragraphe.
Conseils
Annonce du plan : nuancez sous forme de questions ou en modalisant les aspects que vous présentez comme des caractéristiques du texte, afin que le correcteur ait l’impression qu’il est nécessaire de lire votre copie pour savoir si ces hypothèses seront validées.
Evitez d’annoncer des parties que l’on ne retrouve pas dans le corps du devoir. Par conséquent rédigez l’introduction et la conclusion après avoir rédigé le développement (vous évitez ainsi le risque d’annoncer des parties que l’on ne retrouve pas dans le développement !)
Le jour de l’examen : si vous ne savez comment débuter l’introduction, parce que vous ne connaissez ni l’auteur, ni l’œuvre, ni l’époque, utilisez le reste du corpus ou le thème abordé par le texte à commenter, ou bien encore mobilisez vos connaissances sur l’objet d’étude.
Dans l’introduction, comme dans le reste du devoir, vous avez le droit d’employer le « nous » même s’il est préférable de partir directement du texte, mais jamais le « vous » ni le « je »
LE DEVELOPPEMENT
Les transitions
La transition sert à éviter les « à coups », le sentiment d’une rupture lorsque l’on passe d’une partie à l’autre. Elle a une double fonction : récapituler ce qui précède, amorcer et annoncer ce qui l’on va étudier dans la partie suivante, en indiquant le lien entre les deux parties (lien logique ou analogique). Bannir les expressions lourdes comme : « maintenant on va passer à l’étude de… »
Exemple : Aragon, par sa poésie, métamorphose Elsa en un être multiple, lui donne des visages divers ; en un sens, lui aussi, par là, a des pouvoirs magiques, comme Elsa elle-même (synthèse) / le poème semble en effet retracer une suite de « miracles » qui lui donnent son atmosphère merveilleuse et mystique (annonce de la partie suivante)
Une partie se développera selon le schéma suivant :
présentation de l’idée qui fonde l’unité de la partie : cette introduction partielle annonce la thèse, l’idée directrice qui fera l’objet de la partie. Rédigez au brouillon les introductions partielles.
développement d’un premier point qui forme un premier paragraphe
développement d’un second point qui forme un deuxième paragraphe ; ce deuxième point du commentaire (deuxième paragraphe) est enchaîné logiquement au premier
conclusion partielle de la partie qui en fait la synthèse rapide et qui établit le lien, la transition avec la partie suivante : il s’agit donc d’une conclusion transitoire. Rédigez au brouillon les conclusions-transitions en leur accordant un soin tout particulier
Ä utiliser des mots de liaison entre les paragraphes
Ä Utiliser des termes qui organisent le commentaire : « cependant », « en effet », « de plus », « donc » ...
Structurer un paragraphe
Vous devez absolument éviter la paraphrase et ne devez jamais séparer le fond de la forme : ne signalez jamais un procédé de style sans indiquer en même temps l’effet qu’il produit sur le lecteur ou l’idée qu’il soutient
Un commentaire est une forme de démonstration : il s’agit de démontrer la validité de vos hypothèses de lecture. Aussi chaque paragraphe repose sur trois composantes indispensables que l’on résume par la formule « IQCB »
« I » : l’interprétation : présenter une idée en rapport avec le thème de la partie
« Q » : la qualification (ou caractérisation ou procédé): il s’agit là d’expliciter, de prouver que votre idée est bien présente dans le texte. (c’est la partie qui manque trop souvent dans vos démonstrations).
« C » : une citation : citer des éléments du texte à l’appui de cette idée
« B » : finir sur bilan.
Dans le commentaire, liez l’idée, la qualification et la citation avant de conclure sur le bilan.
Exemple : Dans le poème « Elsa » d’Aragon, l’exaltation lyrique du poète (interprétation) se marque dans l’apostrophe à connotation religieuse (qualification) « Mon Dieu » (citation) et dans l’interjection (qualification-procédé) « Ô » (citation).
L’absence d’une de ces trois composantes conduit à la paraphrase : le poète interpelle Dieu (qualification) : « Mon Dieu » (citation)
L’ordre de ces trois composantes peut varier dans le paragraphe :
Exemple : Le poème est traversé par de discrètes, mais d’autant plus intenses notations érotiques (qualifications) qui font d’Elsa une femme-amante sensuelle (interprétation) : le premier « geste » (citation) par lequel Aragon l’évoque « rattachant [ses] cheveux » (v 8-9) (citation) donne la tonalité (interprétation). Cette image se construit autour des diverses parties du corps chargées d’érotisme (qualification), la « joue » (v. 20), la « bouche » (v. 31) (citation) et passe par des notations tactiles légères et fugitives (qualification) mais d’autant plus suggestives (interprétation) : « Tu me rends la caresse d’être » (v. 15), « Quand ta robe en passant me touche » (v. 36) (citation). La métaphore (qualification) des « flemmes » (v. 27) (citation) traduit son ardeur (interprétation-bilan).
Commenter un procédé de style
Un procédé stylistique doit toujours être mis en relation avec son importance et son sens dans le texte : quel effet, quelle impression crée-t-il ? à quoi sert-il ? que traduit-il ? (exaltation, harmonie, équilibre, rigidité, monotonie, traduction d’un sentiment ou d’un état…)
Il convient de lier dans une même phrase la qualification de la construction et l’interprétation, en citant les mots essentiels qui soutiennent le procédé ou la construction repérés. On veillera à varier la formulation pour lier l’idée et le procédé de style. Voici un certain nombre de formules pour éviter les répétitions :
(Telle idée) est soulignée par, est rendue par, est mise en valeur par, est marquée par, est mise en évidence par, est traduite par, s’appuie sur…
(Tel procédé / par tel procédé, l’auteur) traduit, souligne, met en évidence, rend compte de, révèle, crée l’impression de / que, suggère, transmet,
L’auteur / le narrateur / le poète exprime, nous rend sensible à, éveille en nous un sentiment de / une impression, développe le thème de, suggère, orchestre…
Cette expression / cet adjectif / cette figure de style (si possible la définir par son nom technique) exprime / insiste/ met en relief / met en valeur, pointe…
Ce terme opère une cassure dans l’harmonie du texte,
Cette association / cette alliance de mots travaille dans le sens de la réconciliation / de la fusion.
Les sonorités miment le sens (harmonie imitative) / les sonorités confèrent une unité au vers ...
Ce terme confère au texte / à la phrase une connotation positive / péjorative / négative / méliorative / laudative.
Ce terme répond à cet autre, ce terme fait écho à, suggère, évoque, rappelle..
l’auteur / le narrateur / le poète : souligne, esquisse un tableau / un portrait, précise, révèle au lecteur, transcrit dans ce texte ses préoccupations, insiste sur tel aspect
ce terme / cette expression / cette sonorité : revient tel un leitmotiv, ponctue le récit / le poème
Pour l’analyse d’un texte descriptif : vision d’ensemble / vision de détail, effets de rapprochement / effets de zoom, détails pittoresques / quotidiens, description de premier plan / d’arrière plan, description statique / dynamique (immobile / en mouvement), imparfait descriptif, le poète / l’auteur cherche à créer une atmosphère / à brosser un tableau.
Evitez ce leitmotiv : « l’auteur veut nous montrer que », « l’auteur veut nous dire que »
CONCLUSION
La conclusion comporte deux moments :
- la récapitulation : cette partie récapitulative rappelle les idées fortes. Cette récapitulation des bilans intermédiaires est délicate car il s’agit de reprendre les idées fortes exprimées dans chacun des bilans intermédiaires sans pour autant les reprendre littéralement. Porter un jugement personnel sur le texte, son intérêt stylistique et littéraire Ne surtout pas y glisser de nouveaux centres d’intérêt qui auraient été oubliés dans le développement !!!
- l’élargissement : (il s’agit d’ouvrir des perspectives plus larges à partir de ce texte) : influence du texte sur la postérité littéraire, rapprochements avec d’autres extraits de l’œuvre, avec d’autres arts (peinture, musique…). Il est également possible de s’interroger sur l’intérêt du texte par rapport à l’œuvre dont il est extrait, à son contexte historique, à son genre ; confronter le texte à d’autres textes qui traitent le même thème ou ont les mêmes objectifs ; repérer les prolongements du thème…
On bannira les généralités ; on veillera à ce qu’il y ait un lien réel entre l’élargissement et le texte ; on évitera de terminer par une question
Evitez les répétitions
Le commentaire développe des idées qui seront exprimées à plusieurs reprises (dans l’introduction pour l’annonce des idées directrices, dans l’introduction partielle de partie, dans la synthèse de la conclusion).
Pour éviter les répétitions de mots clés du commentaire, avant de rédiger, il est judicieux de se constituer une banque de mots en rapport avec chaque notion essentielle du commentaire, sans se limiter aux synonymes, mais en variant la nature grammaticale des mots (noms, verbes, adjectifs..)
Les citations
Elles jouent un rôle important dans le commentaire et doivent être encadrées par des guillemets à la française :« … ». De plus elles doivent être parfaitement intégrées à votre commentaire et on ne doit pas sentir de rupture entre le discours citant et le discours cité.
Si vous êtes amené à modifier le texte, vous noterez entre crochets les modifications apportées :
Exemple emprunté au poème « Ma Morte vivante » d’Eluard. Le premier vers est le suivant : « Dans mon chagrin rien n’est en mouvement »
Vous pouvez citer ce vers de la sorte : le poète affirme que « dans [son] chagrin … » …
Ou bien encore de la sorte : les premiers mots du poème rattachent d’emblée le texte aux registres lyrique et pathétique : les indices de la première personne sont très fréquents et les premiers vers du poème évoquent le sentiment d’un néant, d’une attente désespérée, d’une vie d’où s’est retiré tout « mouvement ».
Même coupées, vos citations doivent conserver un sens et être cohérentes sur le plan syntaxique.
En aucun cas les citations ne doivent figurer entre parenthèses.
On ne fait jamais référence à des numéros de lignes ou de vers pour s’éviter la peine de citer.
L’insertion des citations
Citation intégrale
Une phrase (ou partie de phrase) entre guillemets, respectant le texte
Toute coupure ou modification doit être signalée par des crochets […]. La citation du vers doit respecter la typographie d’origine ou signaler le retour à la ligne par une barre oblique (/), en observant les majuscules au début du vers
Eléments épars
Un relevé de mots qui forment un champ lexical
On mettra chaque élément entre guillemets, séparé par une virgule (en évitant les longues listes)
Résume
Reformulation d’un passage pour éviter une citation trop longue
On visera la concision et on évitera la paraphrase
Référence : Renvoi à une ligne, un paragraphe, une strophe, un vers, ou à un personnage
On donnera toutes les informations nécessaires à la compréhension de la référence.
La présentation
Il convient de respecter les conventions de présentation (saut d’une ligne entre l’introduction et le développement et entre le développement et la conclusion et entre les deux parties du développement, retour à la ligne entre les différents paragraphes au sein d’une même partie, avec respect d’un alinéa pour marquer le changement de paragraphe qui correspond à un changement d’idée)
La rédaction
1. Le jour de l’examen
a) Sur vos feuilles de brouillon
Ne devraient figurer que le plan très détaillé, l’introduction et la conclusion rédigées. Il est ensuite conseillé d’écrire le développement directement sur la copie, en s’aidant du brouillon pour « peaufiner » votre style.
Ne jamais rédiger le brouillon pour le recopier ensuite.
b) Le développement du commentaire
Il doit être conçu comme celui d’une discussion ou d’une dissertation : chaque partie doit comporter une introduction, un développement, une conclusion ; la conclusion de la partie précédente et l’introduction de la partie suivante constituant une transition. Idem pour les sous-parties.
2. A la maison
Au contraire, efforcez-vous de rédiger le plus possible votre brouillon pour corriger la langue et le style. On passe plus de temps à préparer un devoir à la maison qu’en temps limité.
Les citations et les titres
Les conventions sur le soulignement permet de distinguer les cas où l’on parle de Candide pour désigner le conte philosophique et de Candide pour désigner le personnage éponyme de ce conte.
De même, la nécessité de souligner un titre d’œuvre et de mettre entre guillemets un titre de poème permet d’éviter les ambiguïtés quand un même titre a été utilisé pour désigner l’un des poèmes du recueil et le recueil tout entier..