LE REGISTRE IRONIQUE : faire entendre autre chose que ce que l’on dit.
Traditionnellement, l’ironie est considérée comme une figure de style dans laquelle le locuteur veut faire entendre le contraire de ce qu’il dit ou écrit. Dans cette acception, l’ironie est proche de l’antiphrase qui consiste à faire entendre le contraire de ce qu’on dit : « Ne vous gênez pas ! » . Mais on définit aussi l’ironie de manière plus large comme une forme de double énonciation : dans un énoncé ironique deux voix se font entendre dans un seul énoncé ; le locuteur affirme quelque chose, tout en laissant entendre qu’il n’adhère pas à son propos. L’ironie est un art du décalage entre la pensée réelle et son expression. Un discours ironique a donc toujours une dimension de raillerie et vise une cible particulière.
THEMES
N’importe quel thème peut se traiter par l’ironie.
PROCEDES
Etablir une complicité avec le lecteur pour qu’il perçoive l’intention réelle de l’énonciateur et rie avec lui aux dépens de l’adversaire
L’antiphrase : figure majeure de l’ironie, elle consiste à dire le contraire de ce que l’on pense, tout en faisant comprendre ce qu’on pense vraiment.
Les procédés qui créent un écart, un décalage : euphémisme, paradoxe, oxymore, sonorités cocasses, contraste entre les faits et leur justification ou entre les faits et leurs conséquences, niveau de langue inapproprié (trop soutenu pour la réalité décrite ou trop familier pour le sérieux de l’idée)
Le raisonnement par l’absurde : on transforme la thèse en hypothèse dont on tire des conséquences ridicules donc absurdes ;
Les procédés d’exagération ou des adverbes tels que bien sûr, évidemment
L’intonation ou la ponctuation (guillemets, italiques) qui laissent entendre que le locuteur n’adhère pas à ce qu’il exprime.
QUAND PRODUIRE UN TEXTE IRONIQUE (cas du sujet « écriture d’invention )
Comme la satire, l’ironie est une arme redoutable dès qu’on s’oppose à quelqu’un ou à une thèse adverse. Elle convient donc dans la majorité des textes à visée argumentative.
LE REGISTRE SATIRIQUE : critiquer
Le registre satirique concerne tous les énoncés dans lesquels on critique une personne, une situation ou une idée en s’en moquant et en la tournant en ridicule ou bien encore lorsque l’on dénonce de manière acerbe les défauts d’un individu, d’une société, d’une œuvre artistique. Ce registre peut traverser tous les genres et tous les discours et il confère à ceux-ci une dimension argumentative. Il est particulièrement présent dans les portraits, auxquels il donne également une portée argumentative et dans les textes polémiques (discours politiques par exemple)
THEMES
Les attaques personnelles contre les individus, leurs défauts ou leur conduite (exemple : Voltaire et Rousseau)
Les mœurs, les pratiques sociales (La Bruyère, Montesquieu)
Les personnages et les événements politiques (Les Châtiments de Victor Hugo)
La critique littéraire, cinématographique, artistique en général.
PROCEDES
Des descriptions avec exactitude réaliste des détails
Utilisation des procédés suivants : l’exagération, le grossissement (hyperbole) et la déformation (caricature) , l’accumulation pour souligner ce qui est révoltant
Utilisation de termes dépréciatifs, d’images dévalorisantes, d’hyperboles
Des procédés d’opposition pour souligner des contrastes
Un vocabulaire et des tournures emphatiques
Des tirades oratoires
Les procédés de l’ironie (se présenter comme un éloge)
Des commentaires critiques du narrateur
L’appel aux valeurs morales
QUAND PRODUIRE UN TEXTE SATIRIQUE ? (Cas du sujet « écriture d’invention »)
Les procédés de la satire s’imposent dans les mêmes cas que le texte polémique mais plus particulièrement si l’on vous demande de railler un comportement social ou les défauts d’un individu.
LE REGISTRE FANTASTIQUE
THEMES,
SITUATIONS
Le fantastique est lié à des lieux et à des climats particuliers : univers clos, baignant dans l’obscurité, dans des atmosphères marquées par le luxe, l’art et la beauté.
Le fantastique met en scène des personnages caractéristiques :
* hommes riches et oisifs, épris d’idéal et de beauté, aventuriers à la sensibilité exacerbée, ardents, passionnés.
* femmes à la beauté parfaite, sensuelles ou éthérées, dont la forme idéale semble naître du rêve ou de l’imagination.
Thèmes majeurs : la mort et la résurrection / l’amour, la beauté et la mort / le charnel et l’idéal.
Cependant, il faut souligner que le fantastique ne peut se résumer à quelques thèmes.
GENRE
Le fantastique est un genre ancré dans une histoire des formes et des idées : le récit du milieu et de la fin du XIXème, solidaire du courant romantique (des traces de romantisme apparaissent dans certaines œuvres fantastiques).
PROCEDES
Le récit fantastique joue sur le doute et l’hésitation entre l’interprétation rationnelle ou irrationnelle des événements racontés.
L’ambiguïté, le vacillement entre rationnel et irrationnel, raison et folie, rêve et réalité ne constituent pas qu’une constante thématique et générique du fantastique, ils sont au cœur même de sa problématique d’écriture car ils sont les effets d’une esthétique de la mystification.
EFFET
Produire sur le lecteur un vacillement, une inquiétude, la perte provisoire des repères temporels. Cultivant une esthétique de la mystification, le fantastique «brouille» délibérément les pistes, veut égarer le lecteur.
Le registre dramatique
Etymologie : du grec «drama» c’est-à-dire action
THEMES,
SITUATIONS
La tonalité dramatique caractérise une action tendue, des événements violents qui se succèdent sans laisser au lecteur ou spectateur le temps de reprendre haleine
GENRE
Théâtre, récit.
PROCEDES
Multiplication des actions, les coups de théâtre, les affrontements incertains, un rythme fait de tension et d’accélération
LA TONALITE ORATOIRE
GENRE Souvent un discours.
PROCEDES Phrases au rythme éloquent, maximes, apostrophes, images, métaphores, hyperboles , interrogations oratoires
EFFET Frapper et entraîner l’auditoire.
Traditionnellement, l’ironie est considérée comme une figure de style dans laquelle le locuteur veut faire entendre le contraire de ce qu’il dit ou écrit. Dans cette acception, l’ironie est proche de l’antiphrase qui consiste à faire entendre le contraire de ce qu’on dit : « Ne vous gênez pas ! » . Mais on définit aussi l’ironie de manière plus large comme une forme de double énonciation : dans un énoncé ironique deux voix se font entendre dans un seul énoncé ; le locuteur affirme quelque chose, tout en laissant entendre qu’il n’adhère pas à son propos. L’ironie est un art du décalage entre la pensée réelle et son expression. Un discours ironique a donc toujours une dimension de raillerie et vise une cible particulière.
THEMES
N’importe quel thème peut se traiter par l’ironie.
PROCEDES
Etablir une complicité avec le lecteur pour qu’il perçoive l’intention réelle de l’énonciateur et rie avec lui aux dépens de l’adversaire
L’antiphrase : figure majeure de l’ironie, elle consiste à dire le contraire de ce que l’on pense, tout en faisant comprendre ce qu’on pense vraiment.
Les procédés qui créent un écart, un décalage : euphémisme, paradoxe, oxymore, sonorités cocasses, contraste entre les faits et leur justification ou entre les faits et leurs conséquences, niveau de langue inapproprié (trop soutenu pour la réalité décrite ou trop familier pour le sérieux de l’idée)
Le raisonnement par l’absurde : on transforme la thèse en hypothèse dont on tire des conséquences ridicules donc absurdes ;
Les procédés d’exagération ou des adverbes tels que bien sûr, évidemment
L’intonation ou la ponctuation (guillemets, italiques) qui laissent entendre que le locuteur n’adhère pas à ce qu’il exprime.
QUAND PRODUIRE UN TEXTE IRONIQUE (cas du sujet « écriture d’invention )
Comme la satire, l’ironie est une arme redoutable dès qu’on s’oppose à quelqu’un ou à une thèse adverse. Elle convient donc dans la majorité des textes à visée argumentative.
LE REGISTRE SATIRIQUE : critiquer
Le registre satirique concerne tous les énoncés dans lesquels on critique une personne, une situation ou une idée en s’en moquant et en la tournant en ridicule ou bien encore lorsque l’on dénonce de manière acerbe les défauts d’un individu, d’une société, d’une œuvre artistique. Ce registre peut traverser tous les genres et tous les discours et il confère à ceux-ci une dimension argumentative. Il est particulièrement présent dans les portraits, auxquels il donne également une portée argumentative et dans les textes polémiques (discours politiques par exemple)
THEMES
Les attaques personnelles contre les individus, leurs défauts ou leur conduite (exemple : Voltaire et Rousseau)
Les mœurs, les pratiques sociales (La Bruyère, Montesquieu)
Les personnages et les événements politiques (Les Châtiments de Victor Hugo)
La critique littéraire, cinématographique, artistique en général.
PROCEDES
Des descriptions avec exactitude réaliste des détails
Utilisation des procédés suivants : l’exagération, le grossissement (hyperbole) et la déformation (caricature) , l’accumulation pour souligner ce qui est révoltant
Utilisation de termes dépréciatifs, d’images dévalorisantes, d’hyperboles
Des procédés d’opposition pour souligner des contrastes
Un vocabulaire et des tournures emphatiques
Des tirades oratoires
Les procédés de l’ironie (se présenter comme un éloge)
Des commentaires critiques du narrateur
L’appel aux valeurs morales
QUAND PRODUIRE UN TEXTE SATIRIQUE ? (Cas du sujet « écriture d’invention »)
Les procédés de la satire s’imposent dans les mêmes cas que le texte polémique mais plus particulièrement si l’on vous demande de railler un comportement social ou les défauts d’un individu.
LE REGISTRE FANTASTIQUE
THEMES,
SITUATIONS
Le fantastique est lié à des lieux et à des climats particuliers : univers clos, baignant dans l’obscurité, dans des atmosphères marquées par le luxe, l’art et la beauté.
Le fantastique met en scène des personnages caractéristiques :
* hommes riches et oisifs, épris d’idéal et de beauté, aventuriers à la sensibilité exacerbée, ardents, passionnés.
* femmes à la beauté parfaite, sensuelles ou éthérées, dont la forme idéale semble naître du rêve ou de l’imagination.
Thèmes majeurs : la mort et la résurrection / l’amour, la beauté et la mort / le charnel et l’idéal.
Cependant, il faut souligner que le fantastique ne peut se résumer à quelques thèmes.
GENRE
Le fantastique est un genre ancré dans une histoire des formes et des idées : le récit du milieu et de la fin du XIXème, solidaire du courant romantique (des traces de romantisme apparaissent dans certaines œuvres fantastiques).
PROCEDES
Le récit fantastique joue sur le doute et l’hésitation entre l’interprétation rationnelle ou irrationnelle des événements racontés.
L’ambiguïté, le vacillement entre rationnel et irrationnel, raison et folie, rêve et réalité ne constituent pas qu’une constante thématique et générique du fantastique, ils sont au cœur même de sa problématique d’écriture car ils sont les effets d’une esthétique de la mystification.
EFFET
Produire sur le lecteur un vacillement, une inquiétude, la perte provisoire des repères temporels. Cultivant une esthétique de la mystification, le fantastique «brouille» délibérément les pistes, veut égarer le lecteur.
Le registre dramatique
Etymologie : du grec «drama» c’est-à-dire action
THEMES,
SITUATIONS
La tonalité dramatique caractérise une action tendue, des événements violents qui se succèdent sans laisser au lecteur ou spectateur le temps de reprendre haleine
GENRE
Théâtre, récit.
PROCEDES
Multiplication des actions, les coups de théâtre, les affrontements incertains, un rythme fait de tension et d’accélération
LA TONALITE ORATOIRE
GENRE Souvent un discours.
PROCEDES Phrases au rythme éloquent, maximes, apostrophes, images, métaphores, hyperboles , interrogations oratoires
EFFET Frapper et entraîner l’auditoire.